Humanisme & Mindfulness - 11, 12, 13 septembre 2015

Psychiatrie, psychanalyse et méditation

12 Sep 2015
16:30
Atelier

La rencontre, il y a 20 ans de la méditation, de la psychiatrie dans plusieurs institutions (enfants, adolescents, adultes) et de la psychanalyse sont venues s’enrichir mutuellement.

En psychiatrie, les pathologies témoignent souvent d’une fixation arrêt sur le passé ou d’une anticipation anxieuse du futur invalidante. La méditation permet de réinvestir ou découvrir une qualité d’être au présent, source de joie et de sécurité, véritable antidépresseur. Le présent peut alors être investi, célébré. Acteur de sa vie, en lien avec l’environnement qui est vécu comme moins hostile et étayant, avec une dimension d’altérité si précieuse et si indispensable.

En psychanalyse, la méditation aide à lâcher la grande saisie de la pensée, à retrouver un ressenti du présent qui permet des allers retours entre présent et évocation de parcours de vie. Les traumatismes ne sont pas convoqués mais émergent dans une qualité de présence sécurisante. Le lieu d’où l’on parle est suffisamment étayé pour autoriser à plonger en soi rapidement et ne pas oublier de revenir au présent et de l’investir.

La méditation amène une clarté des ressentis, émotions, pensées, fonctionnements psychiques. Intéressants à accueillir avec l’écoute singulière de la psychanalyse qui permet une liberté d’être. Entendre ces paroles, ressentis, leur accorder du sens avant de les lâcher trop vite.

Pour le thérapeute, revenir à sa respiration, aux points d‘appuis physiques et psychiques, à une qualité de présence légère et joyeuse, de ressenti, un retour à soi, un lieu de sécurité en soi.

Ceci peut éviter un “burn out “ chez des soignants qui arrivent trop souvent abîmés.

Mais également, un allègement de ce qui a chargé le thérapeute et un retour à soi qui permet une fraîcheur d’accueil pour le patient suivant.

Ceci m’a amenée à un choix de lieu et de style d’exercices.

Dans une yourte, lieu poétique et éphémère.

Les séances parfois effectuées en marchant dans un tempo que je suggère, que l’autre suggère ou qui se laisse surprendre.

Le recentrage sur soi en lien avec l’environnement dans le « jardin d’attente » ramène à l’essentiel et une présence relaxée.

Tout ceci entraîne une surprise qui permet parfois un possible changement psychique avec une légèreté joyeuse.

Je souhaiterai juste évoquer quelques-unes de ces Rencontres.